ANNE-LISE GROBÉTY

POUR MOURIR EN FÉVRIER

roman
Nouvelle édition. 1994. 130 pages. Épuisé
ISBN 2-88241-055-7, EAN 9782882410559
Également disponible en camPoche

Prix Georges-Nicole 1969
Traduction allemande:
Um im Februar zu sterben Munich: Kindler Verlag, 1971
Um im Februar zu sterben. Traduit par Andreas Grosz. Wädenswil: Pudlerundpinsher, 2016
Mit Fotografen von Eric Bachmann une einem Interview von Ilse Heim mit der Autorin.
Traduction italienne: Morire in febbraio. Milano: Edizioni Il dito e la luna, 1997.
Traduzione a cura di Lucia Cacciola

Cet ouvrage est disponible en édition numérique, au prix de CHF 8.00,
auprès de notre diffuseur suisse, l'OLF. ISBN 978-2-88241-366-6



Biographie

Ce livre a la grandeur, la pureté rusée de la passion. De la première à la dernière ligne sourd un cri toujours prêt à jaillir mais qui a la force et le courage de se mesurer. Ce long chuchotement, ce sanglot qui ne vient pas, cette confession tout intérieure d’une adolescente du siècle ont le pouvoir d’une incantation.
J’ai admiré non seulement la spontanéité tendrement violente, mais aussi la technique d’écriture d’Anne-Lise Grobéty, ce monologue infini, feutré, qui n’ennuie jamais, qui est très conscient malgré le délire, sarcastique même.

Ce roman qui semble tissé d’une phrase unique, sans arrêts visibles, mais ondulante, avec ici et là le blanc de la respiration suspendue, qui reprend, s’obstine, tranquille, inlassable, c’est le mouvement de la vague si difficile à saisir. Je l’entends battre le sable, détruite et renaissante, continuellement. Les scènes qui ne se terminent pas, qui reviennent, recouvertes à leur tour par d’autres, ce rythme ressassant, c’est le rythme même de l’amour. Et toujours jusqu’à la fin, le leitmotiv de la première rencontre, celle qui décida de tout, le souvenir de ces instants tournés et retournés, facette sur facette, par la mémoire fascinée mais gardant la fraîcheur de la source, le bonheur du commencement.

S. CORINNA BILLE