RAPHAEL CALMY

N’ÉCRIS QUE POUR ANNONCER TA MORT

Roman
2024. 176 pages. Prix: CHF 29.00
ISBN 978-2-88927-534-9


Biographie

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Paul est «électricien de montage». Son ami le plus proche, Werner, est un «ancien plombier devenu moniteur d'auto-école». Paul a choisi une femme à sa portée, Cornelia, employée au Bavaria, où elle vit de ses charmes, sous le faux nom de Daisy.
À force d'insister, Paul la voit en dehors du club. Il ne s'est jamais senti aussi proche de quelqu'un, même pas de Caroline.
Paul, qui a rompu avec Caroline, dépendante aux tranquillisants, commence à s'attacher à cette Cornelia, d'origine roumaine. Cornelia, veuve Nestor, a fait ses premières armes en Yougoslavie, puis à Bruxelles, enfin à Genève, avec Max puis avec Titus: «La liberté, c'était la différence entre Max et Titus, entre travailler avec celui-ci et avoir travaillé avec celui-là; c'était de pouvoir s'absenter sans préavis.»
Titus a trompé Cornelia. Ils ne sont pas associés. Elle a signé la déclaration pour le bar au pays, qui est sur le point de fermer. Pour que le bar ne ferme pas et, comme Paul Chouet est l'ami de Cornelia, Titus et elle négocient qu'il paiera quinze mille euros. Cornelia présente les choses ainsi à Paul: il faudrait que son père à elle, malade, puisse être transféré à Vienne pour y être opéré.
Cornelia et Paul partent donc ensemble pour la Roumanie, ce dernier ignorant que l'ignoble et bien nommé Titus serait du voyage: «Le vol fut un cauchemar.»
Paul ignore bien d'autres choses que le narrateur révèle au lecteur, mais réalise quel rang il occupe dans la hiérarchie du trio: «Paul était un type généreux, c'était un brave type.»
Une telle histoire ne peut que mal finir. Raphaël Calmy ne le cèle pas au lecteur, sans lui en donner tout de suite les détails. Le lecteur retiendra de ce récit réaliste la peinture glauque du milieu de la prostitution à Genève, alimentée en filles de l’Est. Il retiendra aussi que l'amour unilatéral déçu d'un homme pour une femme, grugé par elle, peut le conduire à des extrémités.
N'écris que pour annoncer ta mort, titre du roman, expression d'humour noir de Paul, sera ainsi l'aveu de cette impuissance.

Blog de FRANCIS RICHARD

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Le texte intitulé N’écris que pour annoncer ta mort est mon troisième livre, et peut-être mon premier véritable roman, si l’on tient compte du caractère essentiellement lyrique de ce que j’ai pu écrire par le passé. Il trouve son origine dans un fait divers brutal: le meurtre par un ouvrier suisse d’une prostituée roumaine, suite à une idylle pour le moins ambiguë, sinon à sens unique. Ce crime, suivi jusqu’au procès de l’accusé – j’ai pu y assister – puis à sa lourde condamnation en première instance, le livre n’en a retenu que des bribes, tant le sujet, dans sa simplicité, s’est révélé propre à toutes les transformations. Du fait divers, presque rien n’a été conservé. J’ai gardé toutefois les deux éléments qui avaient d’abord appelé mon attention: la nationalité des protagonistes et le chassé-croisé des pays, Suisse et Roumanie.

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