CARLOS HENRIQUEZ

LA MAISON DES JOUETS

Roman
2024. 384 pages. Prix: CHF 32.00
ISBN 978-2-88927-536-3


Biographie

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Toujours avec humour, des planches à la page blanche

Champion du monde de catch-impro, ex-membre du trio de petits vieux Les Peutsch, Carlos Henriquez réveille des fantômes du passé dans son premier roman, La Maison des jouets. Un récit de fiction aussi palpitant que drôle.

Changement de format et de registre pour Carlos Henriquez, habitué jusqu’ici à écrire des textes courts et percutants pour le théâtre et la radio, «où il s’agit d’être efficace, de ne pas mettre une ligne de trop, sous peine d’ennuyer le public». Pour son premier roman, l’humoriste qui a grandi à Bienne, a pris le temps d’approfondir son récit et de donner chair à ses personnages.
Sur 380 pages, il embarque ses lecteurs dans la vie chahutée d’Hugo Balast, quadragénaire en plaine séparation à l’aube des vacances d’été. Ne se laissant pas abattre, le fouille-merde, comme il se décrit lui-même, décide de partir seul, dans la maison louée pour sa famille. Là, sans possibilité de se connecter à Internet, Hugo, qui gagne sa vie en alimentant la presse à scandales, ne peut s’empêcher de replonger dans ses habitudes. Pour tuer l’ennui, il s’amuse à fouiner dans chaque recoin de la maison de location, tout comme il épluche la vie des célébrités. Ses découvertes vont profondément bouleverser son séjour et lui causer bien des ennuis.
L’idée de cette intrigue est née lors de vacances d’été, raconte Carlos Henriquez. «Avec ma famille, nous avions loué une drôle de maison en France, remplie de jouets. Comme Hugo Ballast, en mettant mon nez dans la bibliothèque, j’y ai découvert un manuel de grammaire espagnole écrit par l’’un de mes anciens professeurs et publié à compte d’auteur. Seuls ses étudiants doivent le posséder. Celle ou celui qui l’avait laissé là devait avoir suivi les mêmes cours que moi. C’était complètement improbable. Si j’avais fouillé davantage, qui sait ce que j’aurais découvert? «La Maison des jouets» s’inspire en partie de cette expérience.»

Avec The Cure et Paul Young

Publié chez Bernard Campiche, une maison d’édition reconnue et réputée, La Maison des jouets regorge de références musicales, véritables bulles de nostalgie pour les plus ou moins quinquagénaires. «J’écoute énormément de musique», confie Carlos Henriquez «Beaucoup de chansons sont associées à des souvenirs, des couleurs, des odeurs.»
Dans le roman, les vieux vinyles dégottés et écoutés par le narrateur font écho à sa vie. Boys don’t cry de The Cure résonne dans une ambiance morose, alors que Come back and stay, de Paul Young précède un hypothétique rabibochage entre Hugo et sa femme. Outre la musique, les dialogues impeccables et l’humour omniprésent sont les grandes forces du livre. «C’est un véritable défi d’être drôle à l’écrit. J’espère que le livre vous fera sourire», poursuit Carlos Henriquez. Pari réussi, on le confirme.
Le Fernand des Peutsch, trio de petits vieux désormais vraiment à la retraite, savoure l’accueil enthousiaste réservé à son premier roman, qui n’est pas son premier livre. Il en a déjà écrit pour les enfants. Actuellement, il jongle entre plusieurs projets. «Certains se concrétiseront, d’autres non.» Ce qui est certain, c’est qu’en novembre, il animera l’émission Spasspartout sur SRF, la première chaîne de radio alémanique. «Durant une heure, je reviendrai sur les événements marquants de l’année écoulée en Suisse romande. Je le ferai en suisse allemand, bien entendu.» Il a de qui tenir avec une maman aux origines lucernoises. Parmi ses autres projets figurent deux nouveaux spectacles , Les Rois du blind test et Tous aux abris, ainsi que les reprises de Hermanos et Segundos, un seul en scène inspiré de son enfance biennoise, bercée par le flamenco et le yodel.
Créateur touche-à-tout, l’humoriste ne cache pas qu’il réfléchit déjà à son prochain livre. Il pourrait s’agir d’une nouvelle intrigue avec Hugo Ballast, le protagoniste de La Maison des jouets. «Mais écrire un roman, c’est comme bâtir une cathédrale. Je n’imaginais pas à quel point c’est prenant. Pour l’instant, je jette simplement sur papier les idées qui me trottent dans la tête.» On attend la suite avec impatience

NICOLE HAGER, Journal du Jura

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Vacances haletantes

Humoriste et metteur en scène, Carlos Henriquez ajoute une corde à son arc avec ce premier roman drôle et enlevé. En pleine rupture, Hugo Balast part en vacances dans un village planté sur la ligne de démarcation qui séparait la France durant l’Occupation. Il va s’y mettre en fâcheuse posture en découvrant les bribes d’un passé sulfureux.

L’ILLUSTRE

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L’humoriste Carlos Henriquez publie son premier roman

Le mois d’août est un moment propice pour lire un roman qui se déroule au mois d’août. On recommande donc celui de Carlos Henriquez, tout imprégné de chaleur estivale, qui peut se lire les fesses dans une chaise longue. On connaissait l’humoriste neuchâtelois et tout terrain; on découvre le primo-romancier qui n’a pas renoncé à être drôle en écrivant La Maison des jouets. Mais ce n’est pas le ressort principal du livre: son humour, Carlos Henriquez le subordonne ici à un récit bien charpenté, acéré dans ses dialogues, où le mystère s’invite là où on ne l’attendait pas. Au creux de l’été. Dans une maison de vacances louée par le narrateur qui n’en mène pas large.
Il aurait dû y séjourner avec sa femme et ses enfants. Le couple ayant fait naufrage, il se retrouve seul et célibataire dans ce trou de la province française. Pour s’occuper, il s’intéresse à la maison, s’introduit dans une pièce cadenassée, flaire des secrets dans lesquels il met son nez. C’est plus fort que lui, ce besoin d’aller fouiller quand ça sent mauvais. Chacal de la presse people. Hugo Balast se définit lui-même comme «un fouille-merde professionnel». Il remue donc le passé et s’aperçoit vite que cela dérange le village. D’abord des avertissements à demi-mot. Puis des menaces. Puis un passage à tabac nocturne… Il va cependant trouver des alliés - surtout des alliées - pour défaire le nœud de secrets qui empoisonnent Chartan-sur-Trille depuis l’occupation allemande.
Le présent du récit et le passé qui ne passe pas, tout cela s’emboîte très bien comme les pièces d’un puzzle. Pour le narrateur, l’enquête historico-policière se double en outre d’une rédemption personnelle: confronté lui aussi à son propre passé, le chacal va se convertir au vrai, au juste et au bien. Pas moins. Mais fallait-il enrober la fin du roman de cette confiture morale? On regrette alors le Hugo du début, plus marrant et même plus attachant que celui qu’il devient: le vertueux qui se sent investi d’une «mission».

MICHEL AUDETAT,
Passage du livre, Le Matin Dimanche

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«Je m'appelle Hugo Balast. Je suis fouille-merde professionnel. Un fouille-merde professionnel en vacances. Tout seul. J'ai atterri dans un village perdu pour y passer quelques semaines de congé. Tu parles d'un bled. Sans GPS, je me serais sûrement perdu. Et même avec, ce n'était pas gagné».
Il est tout seul, parce qu'avec sa femme Agathe, il y a «de l'eau dans le gaz.» C'est pourtant bien elle qui a réservé La Maison des jouets, comme l'ont baptisée leurs enfants Emma et Raphaël «en regardant les photos sur l’ordinateur».
Il s'apprête donc à passer les trois premières semaines d'août 2018 tout seul dans cette maison, qui est plus qu'assez grande pour un couple et deux enfants et située dans un bled, Chartan-sur-Trille, un microcosme où tout se sait.
Chassez le naturel, il revient au galop. Hugo ne peut pas rester tranquille à se regarder le nombril et à cuire au soleil pendant cet été caniculaire, si bien que la «Maison des jouets» s'avère être en fait la Maison des secrets, enfouis.
Comme «tout se sait», bien que la curiosité soit un vilain défaut, largement partagé, Hugo ne peut faire un pas ou un brin de conversation sans que la rumeur sur ce qu'il a fait ou dit ne se propage, avec toutes les déformations d’usage.
Aussi Hugo est-il très occupé pendant ce séjour, qui, finalement, n'est pas de tout repos. Son créateur, Carlos Henriquez, prête à Hugo son humour, qui n'est jamais aussi réjouissant que dans les dialogues qui émaillent le récit.
Tout le petit monde chartais ne se réjouit pas de ce que découvre Hugo en explorant la Maison des jouets et en fouinant ici et là, comme il ne se réjouit pas de ce qu'il apprend pour ce qui les concerne, lui et sa propre famille.
Hugo, professionnellement, fouille la vie de ses semblables, alors que la sienne est insignifiante. Il finira bien grâce à ce «break» par lui donner un sens. Comment? C'est justement ce que raconte ce livre que le lecteur quitte à regret.
Hugo apprendra ainsi que, si toute vérité est bonne à connaître, elle ne peut toutefois pas être dite à n'importe qui. De plus, pour qu'elle ne soit pas blessante inutilement, encore faut-il que, pour ce faire, des formes soient mises.

Blog de FRANCIS RICHARD

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Henriquez joue à la maison

L’humoriste et dramaturge neuchâtelois Carlos Henriquez signe un premier roman qui mélange allégrement les genres et se révèle rigolo et palpitant à la fois

Bien connu des Romands en général et des Neuchâtelois en particulier, Carlos Henriquez s’est d’abord illustré au sein du trio humoristique Les Peutch. Il mène depuis une fructueuse carrière de dramaturge, de chroniqueur radio et d’acteur. Mais là où on ne l’attendait pas, c’est dans le domaine du roman. Il signe avec La Maison des jouets un premier ouvrage qui mélange les genres entre l’humour, le polar, le drame intime et le vaudeville.
Le narrateur s’appelle Hugo Balast et se présente en tant que «fouille-merde» professionnel. Comprendre par là qu’il fournit dans la plus grande discrétion des scoops crapoteux à la presse people.

Adolescentes futées, collabos et Juifs spoliés

Ce Parisien se rend pour les vacances dans une maison louée dans le petit village de Chartan-sur-Trille. Ce qui devait être un séjour idyllique en famille se transforme en rumination solitaire. À la suite de tensions dans son couple, il a laissé femme et enfants derrière lui. Pour s’occuper entre deux cuites au whisky agrémentées de réflexions amères sur son mariage, il fouine dans la grande maison vide. Il y découvre un grenier rempli de documents sur le passé du village durant la guerre, amassés là quinze ans auparavant par un trio d’adolescentes futées. Le flair d’enquêteur de Hugo se réveille et il se plonge dans l’histoire de Chartan, avec son lot de résistants, de collabos et de Juifs spoliés. Les questions qu’il pose à l’épicerie du village éveillent l’hostilité de certains habitants, mais les menaces ont plutôt tendance à titiller sa curiosité. En parallèle, la vie privée de Hugo connaît des hauts et des bas.

Brouillage des pistes et mélange de genres

Carlos Henriquez peut se targuer de constamment tromper les attentes avec La Maison des jouets. Le livre commence comme un récit de tempête conjugale où le narrateur revisite son passé avec humour et mauvaise foi. Puis ça bifurque vers une histoire style Club des cinq avec des ados aventureuses, et alors que l’on ne s’y attend pas du tout, la violence fait son irruption et l’on tombe dans l’ambiance paranoïaque d’un bled inconnu où on ne parvient pas à distinguer les amis des ennemis, puis Balast se la joue Hercule Poirot, etc. Les ruptures de ton surprennent et ne laissent pas le temps de s’ennuyer, mais elles déstabilisent aussi et se font au détriment de l’humour, omniprésent au début mais qui a tendance à s’éclipser par la suite à mesure que l’intrigue historique progresse. On a parfois l’impression que l’écrivain n’a pas toujours su choisir entre les multiples pistes possibles pour son histoire et qu’il a voulu les explorer toutes à la fois. Pas de quoi toutefois gâcher la lecture de ce livre qui s’avère palpitant et plein d’esprit.

STEPHANE BABEY, 
Vigousse

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Coup de cœur

Ce joli nom {La Maison des jouets) est celui que les deux gamins de Hugo ont donné à la charmante demeure campagnarde que la petite famille a louée en ligne pour les grandes vacances. Sauf qu’au moment de partir, l’agaçante Agathe vire Hugo en faveur d’un amant, et tant pis pour les vacances, les enfants et les jouets. Plus déboussolé que chagriné, le narrateur décide finalement d’y aller tout seul – mais seul, dans ce village coquet, il ne va pas le rester longtemps! Outre son pittoresque voisinage, d’une curiosité sournoise, il fera dans le grenier la connaissance de jeunes filles du passé, dont les confidences échangée à l’encre pâle révèlent qu’un secret empoisonne depuis belle lurette la vie de ce lieu faussement idyllique. Devenu enquêteur par désœuvrement, Hugo ne se doute pas du guêpier dans lequel il se fourre… Les lecteurs, qui connaissent mieux Carlos Henriquez qu’ils le pensent (la troupe de Peutch, c’est lui), découvriront avec délice son premier roman, dont la trame bénéficie de ses talents d’humoriste autant que d’homme de théâtre. L’autodérision s’y taille une jolie part, le romanesque des personnages et des péripéties aussi, tandis que les dialogues, dynamiques et malicieux, fusent avec naturel. Entrez donc, on passe de très bonnes vacances dans cette Maison des jouets!

JOELLE BRACK,
Libraire, payot.ch

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Carlos Henriquez
Un premier roman

Le Chaux-de-Fonnier est connu comme humoriste et ex-membre des Peutsch. Avec La Maison des jouets, il s’aventure à écrire long à coups de phrases courtes en mêlant les genres: l’humour, le polar ou le théâtre, avec une écriture parfois dialoguée. Et il y a le «je», celui d’Hugo Ballast, fouille-merde professionnel en vacances. Sans sa famille car il vient de se séparer. Grognon, il atterrit dans une maison d’un village perdu de France, emplie de jouets. La découverte d’une clef, puis d’une porte menant à une cave obscure va exciter l’âme de détective d’Hugo et lui faire remonter le fil de l’histoire de ce lieu où cohabitent résistants et collabos. Malgré quelques petites longueurs, la drôlerie et le style enlevé de Carlos Henriquez nous ont fait avaler les 400 pages presque d’une traite.

SOPHIE WINTELER, 
arcinfo

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Carlos Henriquez
La Maison des jouets

Ce joli nom est celui que les deux gamins de Hugo ont donné à la charmante demeure campagnarde que la petite famille a louée en ligne pour les grandes vacances. Sauf qu’au moment de partir, l’agaçante Agathe vire Hugo en faveur d’un amant, et tant pis pour les vacances, les enfants et les jouets. Plus déboussolé que chagriné, le narrateur décide finalement d’y aller tout seul – mais seul, dans ce village coquet, il ne va pas le rester longtemps! Outre son pittoresque voisinage, d’une curiosité sournoise, il fera dans le grenier la connaissance de jeunes filles du passé, dont les confidences échangées à l’encre pâle révèlent qu’un secret empoisonne depuis belle lurette la vie de ce lieu faussement idyllique. Devenu enquêteur par désœuvrement, Hugo ne se doute pas du guêpier dans lequel il se fourre! Les lecteurs, qui connaissent mieux Carlos Henriquez qu’ils ne le pensent (la troupe de Peutch, c’est lui), découvriront avec délice son premier roman, dont la trame bénéficie de ses talents d’humoriste autant que d’homme de théâtre. L’autodérision s’y taille une jolie part, le romanesque des personnages et des péripéties aussi, tandis que les dialogues, dynamiques et malicieux, fusent avec naturel. Entrez donc, on passe de très bonne vacances avec La Maison des jouets.

Générations Plus

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Alors que son couple bat de l’aile, Hugo Balast se rend seul dans la maison de vacances. Il s’y ennuie fouine dans les affaires des propriétaires. Il découvre des recherches abandonnées sur le passé du village qu’il décide de poursuivre. Sans s’en douter, il fait renaître des rancunes et s’expose à un réel danger.
Oscillant entre roman policier, roman historique et saga familiale, Carlos Henriquez offre un livre rempli d’humour, tant sa carrière d’humoriste le pousse toujours à divertir son auditoire, et, à présent, son lectorat.

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