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L’itinéraire autobiographique d’une adolescente puis d’une jeune femme
traquée par l’angoisse et la dépression. Elle essaie d’en sortir par la
danse. Les plus belles pages du livre sont celles sur les cours et les
auditions, cet univers de la danse classique, univers clos, asphyxiant
et fascinant. (…) Le travail à la barre, le «dédale aveuglant du
miroir» sont admirablement évoqués. (…) Elle a finalement abandonné la
danse pour se consacrer à l’écriture et au tissage. Désir d’échapper à
cette emprise, de se définir et de se «soigner» autrement ? En tout cas,
un itinéraire et un texte attachants.
CLAUDE PUJADE-RENAUD, Heures claires, 1984
Il est certains livres qu’on sent portés par une telle furia qu’ils
nous persuadent aussitôt de leur nécessité profonde; et c’est très
précisément ce qui se passe avec Crève-l’Amour
d’Asa Lanova, roman-confession d’une vibrante authenticité et d’une
très remarquable tenue littéraire, où l’on voit une femme interroger
son enfance, ses grandes espérances de jeune artiste promise à mille
merveilles, et ses désarrois successifs pour tenter de s’y retrouver,
étant parvenue aux confins du désespoir.
JEAN-LOUIS KUFFER, Le Matin, 1984
Sorti en 1984, Crève-l'Amour,
d’Asa Lanova, ressort en poche chez Campiche. On ne saurait trop vous
conseiller de vite (re)découvrir l’itinéraire autobiographique d’Asa
Lanova, adolescente et jeune femme suivie de près par la dépression qui
décrit l’univers de la danse classique, l'éveil d'une femme, la vie de
bohème et les grandes espérances d'une jeune artiste, de merveilles en
désarroi. Une vibrante confession.
CG, Femina
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Crève-l’Amour, d’Asa Lanova
«La peur de vivre, cette gangrène de l’âme.»
C’est là peut-être l’origine de cette vie abîmée d’angoisse. L’enfance
d’Asa Lanova est faite de terreurs mêlées à la découverte d’une
sexualité bien précoce. Trois femmes vont compter dans sa vie: ses deux
grands-mères, les «sorcières bien-aimées» dont les influences
contradictoires bataillent en elle, et la troisième, sa «petite mère»,
tantôt délicieusement aimante, tantôt lointaine et même concurrente.
L’adolescente découvre la danse. Elle sera l’Ophélie d’un danseur à
visage de faune qu’elle appelle Satan. «Il a un visage qui évoque la
beauté du diable. Le rôle d’Ophélie m’avait marquée au point qu’il me
poursuit au quotidien, même hors de la scène. Je ne pesais que 43 kilos
et je battais la breloque. Ma hantise, c’était la folie. J’ai senti que
j’étais prête à basculer, alors j’ai pris la fuite.»
Elle prendra la fuite aussi au moment de signer un contrat à
Monte-Carlo, brisant là une carrière qui s’annonçait pourtant
prometteuse. Malade, elle abandonne la danse et se retire à la
campagne, dans une vieille maison où elle se consacrera au tissage,
puis, enfin, à l’écriture.
«Je sais maintenant que la panique qui, parfois, fait glisser le stylo
de ma main, que les sueurs putrides, la saignée à blanc, ne me
lâcheront jamais complètement. Que je continuerai de voguer de rechute
en rémission. Mais les mots me tendent leur renaissance et cette
grâce-ci, je ne la laisserai me fuir sous aucun prétexte.»
JULIETTE DAVID, Suisse Magazine
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