camPoche 15


ASA LANOVA

Crève-l’Amour

Roman
2006. 288 pages. Prix: CHF 16.–
ISBN 2-88241-167-7, EAN 9782882411679


Biographie

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L’itinéraire autobiographique d’une adolescente puis d’une jeune femme traquée par l’angoisse et la dépression. Elle essaie d’en sortir par la danse. Les plus belles pages du livre sont celles sur les cours et les auditions, cet univers de la danse classique, univers clos, asphyxiant et fascinant. (…) Le travail à la barre, le «dédale aveuglant du miroir» sont admirablement évoqués. (…) Elle a finalement abandonné la danse pour se consacrer à l’écriture et au tissage. Désir d’échapper à cette emprise, de se définir et de se «soigner» autrement ? En tout cas, un itinéraire et un texte attachants.

CLAUDE PUJADE-RENAUD, Heures claires, 1984


Il est certains livres qu’on sent portés par une telle furia qu’ils nous persuadent aussitôt de leur nécessité profonde; et c’est très précisément ce qui se passe avec Crève-l’Amour d’Asa Lanova, roman-confession d’une vibrante authenticité et d’une très remarquable tenue littéraire, où l’on voit une femme interroger son enfance, ses grandes espérances de jeune artiste promise à mille merveilles, et ses désarrois successifs pour tenter de s’y retrouver, étant parvenue aux confins du désespoir.

JEAN-LOUIS KUFFER, Le Matin, 1984


Sorti en 1984, Crève-l'Amour, d’Asa Lanova, ressort en poche chez Campiche. On ne saurait trop vous conseiller de vite (re)découvrir l’itinéraire autobiographique d’Asa Lanova, adolescente et jeune femme suivie de près par la dépression qui décrit l’univers de la danse classique, l'éveil d'une femme, la vie de bohème et les grandes espérances d'une jeune artiste, de merveilles en désarroi. Une vibrante confession.

CG, Femina


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Crève-l’Amour, d’Asa Lanova

«La peur de vivre, cette gangrène de l’âme.»
C’est là peut-être l’origine de cette vie abîmée d’angoisse. L’enfance d’Asa Lanova est faite de terreurs mêlées à la découverte d’une sexualité bien précoce. Trois femmes vont compter dans sa vie: ses deux grands-mères, les «sorcières bien-aimées» dont les influences contradictoires bataillent en elle, et la troisième, sa «petite mère», tantôt délicieusement aimante, tantôt lointaine et même concurrente.
L’adolescente découvre la danse. Elle sera l’Ophélie d’un danseur à visage de faune qu’elle appelle Satan. «Il a un visage qui évoque la beauté du diable. Le rôle d’Ophélie m’avait marquée au point qu’il me poursuit au quotidien, même hors de la scène. Je ne pesais que 43 kilos et je battais la breloque. Ma hantise, c’était la folie. J’ai senti que j’étais prête à basculer, alors j’ai pris la fuite.»
Elle prendra la fuite aussi au moment de signer un contrat à Monte-Carlo, brisant là une carrière qui s’annonçait pourtant prometteuse. Malade, elle abandonne la danse et se retire à la campagne, dans une vieille maison où elle se consacrera au tissage, puis, enfin, à l’écriture.
«Je sais maintenant que la panique qui, parfois, fait glisser le stylo de ma main, que les sueurs putrides, la saignée à blanc, ne me lâcheront jamais complètement. Que je continuerai de voguer de rechute en rémission. Mais les mots me tendent leur renaissance et cette grâce-ci, je ne la laisserai me fuir sous aucun prétexte.»

JULIETTE DAVID, Suisse Magazine

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