Il sort son septième roman, La Cour des grands,
où des auteurs de romans de gare se confrontent à la fine fleur de la
littérature romande. Un récit jubilatoire qui a les qualités de son
auteur…
Populaire
À quarante-neuf ans, Jacques-Étienne Bovard est l’un des auteurs les
plus lus en Suisse romande. Ce succès l’enchante, parce que son but n’a
jamais été de « se confiner au petit cercle des initiés ». Comprenez :
il est populaire et fier de l’être.
Enraciné
Bovard est romand, de l’intrigue à l’éditeur. Notre pays est son
terreau, avec ses travers et ses moments de génie. Il a publié tous ses
romans chez Campiche et assume sereinement le fait que Paris ignore son
existence.
«Ruclonneur»
C’est l’adjectif qu’il emploie pour expliquer qu’il tape dans ce qu’il
sait faire pour donner de la chair à ses personnages. Parce que
recycler son vécu dans le romanesque, «c’est une façon idéale de ne pas
mouri». Donc oui, comme le fringant Xavier de La Cour des grands,
Bovard pratique le judo… et l’écriture.
Grinçant
Bovard est brillamment vache sans jamais céder à la méchanceté gratuite. Une belle manière de ne jamais trahir ses personnages.
Jouisseur
Sa langue est sensuelle, la bouffe dans ses romans souvent
gargantuesque et il excelle dans l’art de la scène. Lorsque Bovard
donne à voir, c’est souvent vertigineux, parfois carrément
cinématographique.
CATHERINE RIVA, Femina
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