Le Tyrannosaure ne nous entraîne pas dans les contrées de la préhistoire, mais dans les arcanes du pouvoir de la République de Malte, où nous assistons à la destitution, à lemprisonnement puis à la fuite du président Mifsud Olivier, lequel ayant trouvé refuge dans une villa familiale nous raconte tant bien que mal les pérégrinations qui ont marqué sa destitution
Renversé par la vindicte publique, sir Archibald senfuit, senfonçant alors dans les souterrains du palais présidentiel, où il affrontera ses monstres intérieurs, minotaures ou farfadets, tantôt terrifiants, tantôt extravagants
La singularité et la drôlerie du roman de François Conod ne se situent pourtant pas exclusivement dans la succession rocambolesque des aventures dun personnage haut en couleur, mais aussi dans le travail dune écriture qui superpose à son tour des points de vue, des tonalités et des niveaux différents. On constate en particulier que, sous lévidence dun sens premier apparent, se dissimulent entre autres des métaphores liées à des fantasmes sexuels, des jeux de mots ou encore tel habile travail sur les signifiants.
Le Tyrannosaure, roman de lâge abyrinthien? Sans se départir dun humour à toute épreuve, François Conod nous guide dans les souterrains préhistoriques de lâme humaine, et nous offre un roman où chacun prendra plaisir à ségarer.
OLIVIER BLANC, Le Passe-Muraille
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