JACQUES-ÉTIENNE BOVARD

LE PAYS DE CAROLE

Roman
2002. 2e édition: 2003. 280 pages. Prix: Fr. 38.–
ISBN 2-88241-124-3, EAN 9782882411242

Cet ouvrage est disponible en édition numérique, au prix de CHF 26.00,
auprès de notre diffuseur suisse, l'OLF. ISBN 978-2-88241-348-2



Biographie

En voilà un bon Bovard! Plus consistant que Une leçon de flûte avant de mourir, plus charnu que Les Beaux Sentiments, Le Pays de Carole lance un cri déchirant et passionné dans les brumes du Jorat. L’écrivain lausannois se met dans la peau d’un photographe soudain quitté par sa femme. …C’est son journal durant ces quelques mois que l’on lit, le journal d’un homme meurtri, blessé, révolté, qui transpose son amour pour Carole en des centaines de photos du «Pays de Carole», ce pays paysan en train de mourir, comme son couple, qu’il pensait exemplaire. Bovard a trouvé le ton, relâché et impudique, le rythme, nerveux et intériorisé, qui collent à la voix intérieure de cet homme d’ici et d’aujourd’hui en rupture profonde, et qui peu à peu va renaître, avec ou sans elle. Dense, densément fort.

ISABELLE FALCONNIER, L’Hebdo

Histoire d’amour qui tourne court, Le Pays de Carole commence de façon banale, même si les rôles sont inversés. Mais très vite, il y a cette attention, cette sollicitude de Paul pour les choses et les vivants. Il y a aussi cette écriture de l’urgence, ces pensées jetées sur le papier, qui vont à l’essentiel comme autant d’appels au secours – une écriture en ellipses, écorchée, rapide, légère par opposition à la lourdeur d’un pays, à sa rusticité et sa solidité. Peut-être y a-t-il un phénomène de vases communicants entre Paul et ce pays: on trouve chez l’un et l’autre la même opposition au changement. Il y a enfin la photo, qui finit par y prendre une part de roi. Jacques-Étienne Bovard excelle à rendre par les mots la magie du visuel, à se glisser dans la sensibilité du photographe auquel il rend en même temps sa diginité.
Le Pays de Carole confirme ce qu’on savait déjà de l’auteur de La Griffe et des Nains de jardin. À savoir, qu’il écrit bien, qu’il est profondément attaché à son terroir et aux valeurs qui résistent à l’emprise du temps et à notre envie de facilité.

DOMINIQUE HAPPICH, Le Courrier