Jacques-Étienne
Bovard, le cas est rare parmi la nouvelle génération des auteurs
romands, s’inscrit en droite ligne dans le sillage de Ramuz ou de
Chessex. Il s’affirme en romancier, parle d’une terre et de ses gens.
Mais Bovard n’est pas un banal épigone de ses illustres prédécesseurs:
il dépeint son monde à lui, dans son style, avec ses thèmes, qui
passent par la quête de soi, par le désarroi, dans un monde résolument
contemporain.
RENÉ ZAHND, 24 Heures et Tribune de Genève
…Il
est rare que l’on tombe sur un roman aussi parfaitement charpenté. Un
chef-d’œuvre d’équilibre. Des dialogues menés avec un art de stratège,
une intrigue toute en nerfs, bondissante, surprenante jusqu’à la
dernière métamorphose du héros en quête de lui-même. Deuxième bonne
surprise: cette réussite est l’œuvre d’un jeune auteur né à Morges, en
1961, qui signe son deuxième roman. L’enquête policière où s’engage
Abt va recouper le chemin de ses propres métamorphoses. De cet accord
toujours subtil provient la puissance du livre. D’abord arrêté au bord
de la vie par la méfiance, la peur, l’absence de toute générosité, en
mal d’humanité au pays de l’humanitaire, Abt va progressivement changer
de peau, prendre possession de lui-même, renaître…
MICHEL AUDÉTAT, L’Hebdo
|