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Début
des années septante, Gaston Latraviole, cordonnier, est mort en
blaguant. Après une fête, il n’a pas fait la différence entre la
fenêtre et la porte. Il a enjambé la fenêtre. Tous ses amis riaient,
jusqu’au moment où ils ont réalisé qu’il venait de sauter du troisième
étage. Son fils, Raoul, était orphelin. De sa mère, Irene, il a hérité
de la maladresse à vivre. Elle est morte d’une pleurésie. Raoul s’est
dit qu’une pleurésie, c’était mourir de trop pleurer. De son père,
Gaston, il a hérité l’amour de l’inutile. Raoul ne savait pas quoi
faire de sa vie. Alors, il peignait et vivait dans une communauté. La
route était le seul endroit sur Terre où il ne se demandait pas
pourquoi les femmes qu’il aimait le quittaient. Alors, il voyageait. La
route, il lui parlait, il la prenait. Il voyait ses ténèbres et ses
lumières, sa paix et ses guerres. Il la regardait et parfois la route
dormait sur un lit de pierres et parfois elle s’agitait sur un tapis
d’herbe tendre. Il roulait loin de lui sans savoir pourquoi en
s’accompagnant de fumette. Tellement plus beau quand c’est inutile.
Raoul
Latraviole est un jeune orphelin. Sa mère est morte d’une pleurésie
quand il avait trois ans (longtemps il va croire qu’elle est morte
d’avoir trop pleuré) et son père s’est lancé par la fenêtre du
troisième étage après une soirée passée à rire démesurément. De sa mère
il a hérité «la maladresse à vivre»; de son père il tient l’amour de
l’inutile… Il va «badiner» avec sa vie; peindre, partir en voiture
jusqu’en Iran, être faiseur de brouillard pour un film, voyager aux
États-Unis… Mais l’inutile de la vie règne…
CLAIRE RENAUD, Payot Genève Rive Gauche, In: «Sélection les meilleurs romans de la rentrée», L’Hebdo
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Premier constat non négligeable: ce livre fait du bien! Il y est
question de la philosophie d’un certain Gaston Latraviole, pour qui
tout est plus beau quand c’est inutile. Dans un élan d’enthousiasme
éthylique, il prend une fenêtre pour une porte, et le voici passé dans
un autre monde, laissant la relève à son fils. Tour à tour testeur de
médicaments, artiste peintre ou spécialiste des effets spéciaux dans
les films de Daniel Schmid, le fiston se montre le digne rejeton de son
paternel. À ce qu’on dit, cet agréable récit serait à caractère
autobiographique.
PIERRE FRANÇOIS GRIVEL, Librairie Payot-Lausanne, «Mon choix», 24 Heures
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Thierry Luterbacher est né en 1950 à Péry-Reuchenette, un village du
Jura-Sud. L’homme est journaliste, réalisateur, auteur, metteur en
scène, artiste-peintre. C’est à lui que nous devons l’illustration de
couverture. Le titre de son roman, Le Sacre de l’inutile,
est très beau. Mais est-ce vraiment l’inutile qui est célébré ? Et
d’ailleurs qu’appelle-t-on inutile ? J’ai lu son livre comme une
recherche de la vraie vie dont parlait Rimbaud. Une quête de
l’essentiel. Nous vivons actuellement dans une société engluée dans le
matérialisme, le nivellement par le bas. Beaucoup de personnes, à
commencer par les jeunes, sentent bien que quelque chose ne va plus,
qu’il y a un mal-être. Le voyage « physique » de Raoul
Latraviole, qui perd sa mère à 3 ans et son père à 19, est une
recherche de libération intérieure. Le roman est écrit avec beaucoup de
gourmandise : la touche luterbacherienne. Il joue dans la cour des
grands, Thierry Luterbacher, Romain Gary, Claude Roy, Erri De Luca… Son
livre est au sens fort du terme une merveille !
PIERRE PAULI, Librairie Page d’Encre, Delémont, «Le choix du libraire», Le Temps
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Thierry Luterbacher, philosophe de l’inutile
L’auteur biennois vient de publier son quatrième roman, Le Sacre de l’inutile,
aux Éditions Bernard Campiche. Un ouvrage aux accents très
autobiographiques, dans lequel Thierry Luterbacher se dévoile par
petites touches, entre mélancolie et franche jubilation. Son
éternelle écharpe blanche autour du cou, Thierry Luterbacher a gardé –
à 58 ans – son allure d’ado rebelle. Ce doux anar des temps modernes
n’a pourtant rien de vindicatif : le regard couleur de mousse aime
à se perdre en de longues rêveries solitaires et la silhouette vêtue de
lin grège évoque davantage un Pierrot lunaire que Bakounine. Poète,
Thierry Luterbacher ? Sans aucun doute, même si cette corde ne
figure pas à l’arc biographique de l’habitant de Romont, qui se définit
avant tout comme journaliste, réalisateur, auteur, metteur en scène de
théâtre et artiste-peintre. N’est-ce pas beaucoup pour un seul homme,
fût-il de lettres ? « Très franchement, s’il n’en tenait qu’à
moi, je me qualifierais uniquement d’auteur. Mais j’écoute mes amis et
les journalistes, qui aiment bien accumuler les casquettes »,
explique Thierry Luterbacher.
Lorsque nous le rencontrons, il vient d’apprendre qu’il devra se rendre
le 26 novembre prochain à Paris, afin de participer à une émission
de France Inter. « Mon roman a été sélectionné par le Choix des
libraires français, se réjouit-il. L’émission de France Inter sera
également diffusée dans toute la francophonie, notamment sur la RSR en
décembre, mais aussi sur Radio Québec. »
Qu’ils soient ou non québécois, gageons que les lecteurs de son
quatrième roman ne seront pas indifférents aux déboires de Raoul
Latraviole, un antihéros au destin tragi-comique dont la tendre
maladresse et les amours malheureuses ne sont pas sans rappeler
l’auteur. « Ce livre est effectivement largement autobiographique,
même si je me suis laissé la liberté du roman. Il y a bien sûr de moi
dans le personnage de Raoul, dont les voyages sont inspirés de mes
propres pérégrinations, mais aussi dans son père Gaston », révèle
Thierry Luterbacher. Des coulisses du Moulin-Rouge – un épisode
largement inspiré d’une aventure personnelle – aux rues de New York en
passant par l’Afghanistan, l’auteur nous emmène dans son sillage,
décryptant le monde à travers les yeux de Raoul Latraviole :
« J’aime ce qui ne se prévoit pas. Moi, le hasard me va bien.
J’aime ces petits riens du tout qui nous font trébucher dans la comédie
ou dans le drame. » Thierry Luterbacher le confesse sans
détour : il n’a jamais couru après la réussite. « Depuis
toujours, lorsque je dis l’écriture et la peinture sont mes
professions, on me demande : ‘Mais qu’est-ce que tu fais
sérieusement ?’ La société exige de nous de faire des choses qui
rapportent, qui ont une raison d’être. »
Philosophe de l’inutile, l’écrivain biennois est aussi un grand
amoureux. Les femmes sont d’ailleurs au centre de ce roman, dédié à une
belle tzigane aux yeux de
forêt. « Quand j’écrivais ce livre, j’étais empli de douleur car
je traversais une rupture amoureuse », confie-t-il. Point de
pathos pourtant dans ce roman plein de tendresse et
d’espièglerie : dans une écriture dépouillée de tout falbala
inutile, Thierry Luterbacher nous emporte dans son sac à malices. On en
redemande !
ISABELLE GRABER, Le Journal du Jura
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Dans son nouveau roman, Thierry Luterbacher lance Raoul Latraviole,
jeune héros suisse, naïf et sympathique, sur les routes du monde, à la
glorieuse conquête de l’inutile.
Candide sur la route
« C’est tellement plus beau lorsque c’est inutile. » Comme un
refrain, repris en français ou en anglais, la phrase fétiche de Raoul
Latraviole – héros du Sacre de l’inutile –
ponctue ce quatrième roman de Thierry Luterbacher. Né à
Péry-Reuchenette dans le Jura bernois, il est l’auteur, toujours chez
Bernard Campiche, d’Un cerisier dans l’escalier, primé en 2001 (Prix Georges-Nicole), puis en 2004 d’un Splendide hasard des pauvres, ainsi que d’une pièce de théâtre intitulée Elles étaient une fois.
Que cette phrase revienne comme une ritournelle n’a rien
d’étonnant : car, si « la musique du livre » précédent, Quidam
(2006), était de Bob Dylan, la « bande-son » de son nouveau
roman est de Georges Brassens, annonce l’écrivain – qui est aussi
peintre, journaliste, metteur en scène et réalisateur – dès le
générique. « Je m’appelle Raoul Latraviole et je vous prie de
m’excuser de vivre un peu », déclare donc le narrateur en écho à
la « Mauvaise Herbe » du chansonnier français à pipe et
moustache.
Mauvaise herbe donc, que ce Latraviole ? Disons plutôt herbe
folle, aimant pousser dans des recoins improbables, au hasard des
vents, produit d’une Anglaise, danseuse de cabaret tôt disparue et d’un
« petit cordonnier qu’a eu sa préférence, lonla… ».
C’est, on le voit, à une balade bonhomme, joyeuse et sans prétention,
sur les routes du monde que Thierry Luterbacher invite son lecteur.
Raoul Latraviole est une sorte de Candide des années flower power
qui ne sait pas très bien quoi faire de sa vie. Persuadé par son
géniteur des vertus éternelles et de la beauté de l’inutile, il tente
de mettre en pratique cette philosophie peu contraignante, s’adaptant
au gré des circonstances. « Comme je n’avais aucune notion des
perspectives et aucune envie d’apprendre des lois immuables, je suis
devenu peintre naïf » lance-t-il. Mais pas seulement, puisqu’il
sera aussi « faiseur de brouillard » sur l’alpage ou
mécanicien dans le désert. Fumette, galères parisiennes,
expéditions aux Indes et traversée américaine, voire sud-américaine, au
menu. Amours libres même pour les Don Juan au rabais, comme Raoul, pas
très sûrs de leur charme, mais capables tout de même de ravir une belle
à un mâle en furie…
Thierry Luterbacher a doté son Raoul d’une âme de bonne poire, que
compense heureusement un solide sens de l’humour, encouragé par ses
anges gardiens personnels – Grand Esprit ou, comme dans cet extrait,
voyageur croisé sur une route de Turquie :
« — Cela t’arrive d’être tout en bas Raoul ?
— Oui, ça m’arrive !
— Et tu as besoin de quelqu’un et il n’y a personne et il n’y a rien, mais vraiment rien qui va ?
— Oui, oui, je connais ça…
— Alors recule de deux ou trois pas, observe-toi, et moque-toi de toi. »
La petite musique légère de Thierry Luterbacher sonne juste grâce à
cette capacité à rire de soi. Son héros, Suisse naïf, curieux, bonne
pâte, se fait souvent rouler dans la farine, mais se relève toujours,
survivant avec vaillance aux chagrins d’amour et aux accidents d’avion.
Un sens du loufoque, une habileté à raconter des anecdotes, une
propension à s’émerveiller du monde. Peut-être tout cela est-il un peu
léger, mais le projet n’a manifestement pas l’intention de peser sur la
marche de l’univers. En considérant l’écriture un peu comme « le
terrain de récréation des Esprits » – ce que le Grand Esprit dira
à Raoul à propos du monde –, Thierry Luterbacher tente d’alléger la
vie, de consoler de la dureté des choses et des gens.
ÉLÉONORE SULSER, Le Temps
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Un humour abrasif pour décoller la poisse
Dans
son denier roman, Le Sacre de l’inutile, publié chez Campiche,
l’écrivain suisse Thierry Luterbacher suit le destin calamiteux de
Raoul Latraviole, personnage au burlesque lunaire, né du mauvais côté.
Un bonheur néanmoins.
Toute une vie
contaminée d’inutile! Pour accepter cette vie-là et en jouir, il faut
être sacrément farfelu. C’est le cas de Raoul Latraviole, de son état
«peintre naïf», «poseur de cailloux», «gardien de but», «Faiseur dans
une compagnie de cinéma», «testeur de futurs médicaments», homme à tout
faire et à ne rien faire, perdu qu’il est dans ses rêves et dans une
existence qu’il ne cesse de s’inventer pour échapper à son sort.
Car Raoul Latraviole a la poisse collée aux basques. Où qu’il aille et
quoi qu’il fasse, il reste prisonnier d’une malchance endémique héritée
de sa mère Irène, danseuse de cabaret, morte d’une pleurésie et d’une
«maladresse à vivre».
Né pour jouer les anti-héros, Latraviole affirme avoir «la gravité
drôle» et «le drame clownesque». Ce qui lui permet d’être un perdant
magnifique, un «looser» attachant et infiniment cocasse, placé au
centre du dernier roman de Thierry Luterbacher, Le Sacre de l’inutile.
Soit un livre d’aventures qui s’apparente à une chronique des années de
poisse, contée avec une folie jubilatoire et ô combien libératrice.
Tragi-comique, Latraviole l’est certainement. D’ailleurs il le dit et
l’assume, lui qui porte en son être «l’imminence d’une catastrophe» et
transmet aux autres «le pressentiment de la tuile à venir».
Rester, partir
Pour
conjurer donc le sort, notre homme rêve une autre existence, se
réincarne en hippie ou en Lawrence d’Arabie, voyage en Asie, traverse
le Pakistan, l’Afghanistan et la Turquie, se heurte à ses illusions,
touche terre et rebondit pour mieux rêver. La fureur de vivre, on vous
dit, livrée avec un humour abrasif qui dissout la glue et fait de la
déveine une gigantesque comédie. Mais attention, Le Sacre de
l’inutile n’est pas seulement un roman fantaisiste. Il aborde par la
bande des questions essentielles: le hasard et la nécessité, la
difficulté d’aimer, la solitude mystique. On peut même dire que ce
livre éclaire d’une autre lumière le paysage romanesque romand,
habituellement dominé par deus types d’auteurs: les écrivains du
terroir et les écrivains-voyageurs.
Les premiers (dont Charles Ferdinand Ramuz) sont attachés à une Suisse
éternelle, les seconds (dont Nicolas Bouvier) y étouffent et préfèrent
élargir leur horizon. Thierry Luterbacher fait honneur aux tenants des
deux bords en même temps qu’il s’en détache.
Car s’il évoque dans son Sacre de l’inutile la beauté unique de nos
alpages, c’est pour la mettre dans une atmosphère de franche gaudriole.
Et s’il raconte avec délice les voyages de Raoul, c’est pour dire que
l’exotisme est un mirage. Comme ces mirages du désert traversé par son
héros, qui vous renvoient sans cesse le reflet d’un monde frappé
d’irréalité.
GHANIA ADAMO, Swissinfo
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Dans une littérature romande souvent bien sérieuse, ce n’est pas
fréquent de lire un roman aussi léger, frais, souriant. Installé à
Romont (pas en Glâne, mais dans le Jura bernois), Thierry Luterbacher
invite à un voyage rocambolesque avec Le sacre de l’inutile.
Sur les pas de Raoul Latraviole, loser magnifique, que rien ne semble
atteindre. Qui s’acharne aux activités sans but (poseur de cailloux ou
faiseur de brouillard par exemple) surmontant les embûches par sa joie
de vivre. Dans ces années septante colorées, Raoul vit en
communauté (celle «des gugusses»), prend la route (notamment pour
l’Afghanistan et de préférence avec un joint aux lèvres), se met à la
peinture, se fait larguer par ses copines. Ce naïf bienheureux se
relève de tous les coups du sort et suit le principe de son père:
«C’est tellement plus beau quand c’est inutile.» Une revigorante leçon
d’insouciance.
ÉRIC BULLIARD, La Gruyère
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Thierry Luterbacher capte la merveille.
Thierry Luterbacher, journaliste, auteur de plusieurs romans (dont Un cerisier dans l’escalier,
Prix Georges-Nicole 2001) et artiste peintre, aime les personnages
fragiles, dispersés, décalés, jamais tout à fait en accord avec la
société, mais qui font de leur mieux, comme ce Raoul Latraviole qui
« fréquente le monde avec retenue », handicapé par sa
«maladresse à vivre».
Parce que tout «est
tellement plus beau quand c’est inutile», Latraviole prend la vie comme
il prend la route: très tôt orphelin de mère, puis de père (celui-ci
prend pour une porte la fenêtre du troisième étage…), il erre dans un
univers qui, par ses yeux, devient cocasse et magnifique. Amoureux
d’une femme «belle comme le hasard», il sera également, entre autres
activités, footballeur, peintre, dramaturge, faiseur de brouillard,
ange gardien d’une malheureuse Russe qu’il sauve des eaux… Parfois
accompagné dans son errance par quelques amis, eux aussi en marge, il
prend des avions et des voitures pour aller se faire «déglinguer» par
les horizons, dans le monde du «zoo quotidien» où le bleu des lacs
«s’invente sans cesse», où les Écossais jouent de la cornemuse au
milieu du désert, et où Jésus est Anglais…
Le sacre de l’inutile
Plutôt
qu’un roman, ce texte est une succession de courtes scènes peuplées de
personnages fugaces, tendrement esquissés, baignant dans des
atmosphères très réussies, envoûtantes, comme autant d’échappées dans
un ailleurs où les miracles existent, et où il est prouvé que faire «le
sacre de l’inutile», c’est s’ouvrir au « merveilleux où qu’il
soit».
BRUNO PELLEGRINO, 24 Heures, Le Passe-Muraille
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Le Sacre de l’inutile
Avec
ce roman, Thierry Luterbacher confirme la tonalité très personnelle de
son écriture. Son style imagé, empreint d’un humour tendrement
désespéré, ses dialogues vifs et désopilants renvoient aux autres
passions de cet écrivain aux multiples facettes: le cinéma, le théâtre,
la peinture, la chanson. Autant dire que le lecteur ne s’ennuie pas une
seconde en compagnie de son héros Gaston Latraviole. Un marginal, comme
le souligne son patronyme, qui n’arrive pas à vivre dans les rails de
la normalité et de la banalité. Il préfère de loin les chemins de
traverse pour oublier son mal de vivre et ses amours compliquées. Il
est possédé par une drôle de bougeotte et cultive l’art de la
pérégrination et des petits boulots pour échapper à la pesanteur des
jours. De préférence en compagnie de quelques amis tout aussi
fantasques que lui. Un jour arrive pourtant où, las de ses errances,
Gaston Latraviole découvre qu’il n’est pas nécessaire de chercher si
loin un bonheur qui est à portée de main. Même si l’histoire se déroule
sans repères temporels précis, l’ambiance des sixties et du mouvement
hippie imprègnent ces pages à l’allure de «road movie».
Jura Pluriel
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