Le Cri du lézard, de Jean-François Thomas
Mais quel est donc le lien entre la mort du père de Cyriel Sifori et
l’enlèvement brutal de la petite Élise devant sa librairie? À vol
d’oiseau, aucun!
Par un malencontreux concours de circonstances, Cyriel, alors
enquêteur, a tué un collègue. Sa vie a basculé dans la dépression. Pas
question de reprendre son métier. C’est pourquoi il a décidé de rouvrir
la boutique de son père, mort dans des circonstances pour le moins
étranges. Un job qui nourrit à peine son homme.
Le rapt de l’enfant sur le seuil de sa porte réveille son instinct de
limier. Il n’aura de cesse de retrouver la fillette: il en a fait la
promesse à sa mère. Il s’acoquine avec le taciturne Blogi, un surdoué
de l’informatique, qui a eu maille à partir avec la justice. Une
surprenante collaboration en marge de l’enquête menée par son fidèle
ami Martial Papin de la police judiciaire.
Un livre «dangereux» serait-il à l’origine de la mort de son père? Avec
l’aide de Blogi, il enfreint la loi et pénètre dans un manoir sinistre
où une quinzaine d’enfants sont séquestrés, victimes des membres d’une
secte.
Une traque qui tient le lecteur en haleine. D’ailleurs l’auteure de ces
lignes a renoncé à une sortie importante parce qu’elle ne parvenait pas
à poser le livre!
Le style de Jean-François Thomas est bien balancé, rapide, concis,
comme celui de tout auteur de polar qui se respecte. Il a l’art de
mener son lecteur par le bout du nez: impossible de laisser errer ses
pensées hors de la trame du récit, qui navigue entre polar et
science-fiction. Deux formes d’écriture tout à fait compatibles aux
yeux de l’ancien président du Conseil de fondation de la Maison
d’Ailleurs d’Yverdon, qui collabore avec la revue française de
science-fiction Galaxies.
Également critique et directeur de collection, l’auteur âgé de 72 ans
déclare: «Je suis un jardinier, je regard ce qui pousse.»
ELIANE JUNOD, L'Omnibus
«Son
père avait été retrouvé sans vie le jeudi 16 juillet 2015, en
possession d'une somme de dix mille francs suisses dans la poche, en
dix billets de mille francs suisses. S'il avait été antiquaire et qu'il
vendait des meubles ou des tableaux, passe encore, mais libraire!
Libraire d’occasion!»
Cyriel Sifori a pris la succession de son père qui tenait une librairie
de livres d'occasion à Vevey. Il était auparavant dans la police, mais
il avait dû la quitter après avoir, accidentellement, tué un collègue.
À l'instigation de son ami Edouard, qui tient la boutique pour lui de
temps en temps, Cyriel fait un jour du rangement. Après avoir vidé un
tiroir du bureau, il ne peut pas le remettre et se demande pourquoi:
«Il se pencha pour mieux regarder à l'intérieur de la cavité. Il
remarqua alors une pochette en plastique, collée sur le haut, dont un
côté pendait et qui, en se repliant sur elle-même, empêchait le tiroir
de rentrer correctement dans son alvéole.»
Dans cette pochette se trouvent des documents dont une lettre, signée
C. Dexter, qui donnait rendez-vous le 16 juillet 2015 à son père pour
la livraison d'un livre rare contre une grosse somme d'argent.
C'est à cette date-là, on l'a vu, que son père, Agénor, était mort. À
l'époque sa mort, d'une crise cardiaque, n'était pas apparue suspecte.
Mais la découverte du contenu de la pochette sème le doute chez Cyriel.
Son ex-collègue Martial avec qui il a dîné un jour, lui a confié qu'il
enquêtait sur l'enlèvement de six petits enfants de clandestins. Or,
quelques jours après, il entend un hurlement féminin près de sa
boutique:
«— Ma fille! Ils ont pris ma fille! Ils ont enlevé ma fille! Au secours! Aidez-moi!»
«Cyriel ne fut pas long à reconnaître la jeune mère dont la fillette
s'était introduite dans sa boutique. Elle portait toujours les mêmes
vêtements, jeans troués et t-shirt blanc.»
Cyriel n'a pas perdu son flair et décide d'éclaircir les deux affaires,
en demandant à plusieurs reprises à Edouard de le remplacer à la
boutique et en mettant Martial, plusieurs fois, devant ses faits
accomplis.
Cyriel n'emploie pas toujours des méthodes orthodoxes pour découvrir
l'atroce vérité dans ... les deux affaires, mais le lecteur ne lui
retire pas pour autant sa sympathie, car l'auteur sait le montrer très
humain...
Blog de FRANCIS RICHARD
Dans
la librairie héritée de son père, Cyriel Sivori découvre des lettres
dont le contenu laisse penser que la mort de son géniteur ne serait pas
accidentelle. Par ailleurs, l’enlèvement brutal d’une fillette devant
son commerce vient aussi perturber son quotidien.
Aiguillonné par sa passion de l’enquête, l’ex-inspecteur Cyriel Sivori
va aller chercher des réponses, et mettre à jour d’horrifiants secrets.
Haut de la page
Vous pouvez nous commander directement cet ouvrage par courriel.
|