C’est
en voyant les cas de mobbing se répéter autour de nous, voire même
augmenter, que mon frère et moi avons décidé de traiter de ce sujet,
par l’écriture et le graphisme. En effet, si les langues commencent à
se délier, le sujet reste encore peu visible en littérature, et si
c’est le cas c’est souvent d’un point de vue personnel, particulier. Or
s’intéresser au mobbing, c’est commencer à reconnaître des modèles, des
points communs entre chaque situation. C’est se rendre compte qu’il y a
aussi un après-mobbing qui laisse des traces, des traces avec
lesquelles il faut vivre et parfois survivre. C’est observer que les
personnes qui mobbent ne répondront bien souvent jamais de leurs actes,
le mobbing étant difficile à prouver. C’est voir que la liste de
Leymann, si elle est un commencement, n’arrive pas à rendre compte de
la réalité du mobbing, de la détresse des personnes qui en sont
victimes. Charpilles est une tentative de mettre les mots sur les maux,
de visibiliser une maladie qui se répand, une maladie dont on pense
toujours qu’elle touchera les autres mais pas nous, jusqu’à ce que ça
nous arrive. Nous ne voulons pas dénoncer mais montrer, faire sentir la
destruction des personnes. Et avec un peu de chance faire changer les
choses. parente soumission ne l’empêcheront pas d’exercer sa liberté.
VALENTIN DECOPPET
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