On
peut être un compositeur-né et ne jamais éclore en tant que tel. Abel
Tiborvatok consacre des années à consolider la charpente de son œuvre
musicale. Il déroule ses souvenirs de Transylvanie, de son exil, pour
comprendre comment et pourquoi il doit devenir le compositeur qui
dépassera la figure omniprésente du père. Les souvenirs épars comme une
grande mosaïque composent une toile en quinze tableaux.
Mais comme deux bobines d’un film, son besoin de créer s’amenuise à
mesure que s’éclaircit la compréhension de son histoire et celle de sa
vocation.
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