roman
Éditions originales: Yvonand: Bernard Campiche Éditeur, 1989
et Paris: Éditions Denoël, 1998 2007. Rééditions: 2008 & 2009. 560 pages. Épuisé ISBN 978-2-88241-182-2
Prix Bibliothèque Pour Tous 1990
Cet ouvrage est disponible en édition numérique, au prix de CHF 18.00,
auprès de notre diffuseur suisse, l'OLF. ISBN 978-2-88241-349-9
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On
ne reprochera certainement pas à Amalia de pécher par paresse : que
d’énergie et de curiosité chez cette gamine de quatorze ans qui
débarque à Londres seule et sans le sou, un jour de mars 1954! Il faut
dire que, en rencontrant Victoria Brown – alerte octogénaire – à sa
descente du train, elle ne pouvait pas mieux tomber. Apprentissage de
la vie pour l’une, véritable renaissance pour l’autre, Station
Victoria, d’Anne Cuneo, est l’histoire d’un double éveil et d’une
amitié irremplaçable. …Le roman, écrit à la manière d’un journal,
nous transporte dans des univers très britanniques: les courses de
chevaux, les pubs et leurs compétitions de fléchettes, ou le rock’n’roll
qui envahit peu à peu les clubs de jazz. Il y a l’apprentissage de la
langue, aussi, des arts et de l’histoire. Apprentissage de l’amour
encore, pour cette adolescente en quête d’une identité. Miss Brown,
sublime conseillère – autant en matière de sexe que de littérature –,
nous plonge, elle, dans la société victorienne de sa jeunesse, la
grande époque des colonies.
…Avec Station Victoria, Anne Cuneo nous donne à savourer une histoire vivifiante, merveilleusement bien documentée.
ISABELLE FABRYCY, Le Matin
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Station Victoria: enfin en poche!
Anne Cuneo n’en était pas à son coup d’essai lorsqu’elle publia, en 1989, Station Victoria.
Jusque-là ses écrits étaient surtout des témoignages engagés sur les
sujets qui lui tenaient à cœur tels que l’immigration, la psychanalyse
ou la maladie. Ce livre, présenté comme un journal, est en fait son
véritable «premier roman» . L’histoire se déroule au début des
années 50 et met en scène une adolescente intrépide, Amalia, qui
débarque à Londres sans un sou en poche avec pour seule richesse dix
mots d’anglais. À sa descente du train, elle rencontre une bonne fée:
Victoria Brown. Cette aristocrate octogénaire, suffragette des années
1900, tout en faisant l’éducation intellectuelle, artistique et
sentimentale d’Amalia, revivra un passé flamboyant et retrouvera
le goût de vivre.
Ce roman nous plonge dans une ambiance très british – champs de course,
pubs et jeux de fléchettes, Shakespeare et Turner – à l’univers
sonore daté par le rock n’roll, Elvis Presley, Fats Domino, Miles
Davis, Montand, Brel.
Depuis Station Victoria, Anne Cuneo a signé beaucoup d’autres beaux livres et sans doute plus aboutis, nous pensons en particulier au Trajet d’une rivière et à Multiple splendeur aussi au Maître de Garamond,
un pur chef-d’œuvre ouvrant sur l’humanisme. Mais l’aventure d’Amalia
est un roman jeune, heureux, drôle, habité par des personnages de tous
les jours et pourtant hors du commun, un roman poétique, dans le sens
où la poésie loin d’être une construction formelle est cette indicible
graine de rêve que chacun porte en soi.
Aujourd’hui, Station Victoria, a rejoint la famille des camPoche (la collection des livres de poche de Bernard Campiche) Ce qui n’est rien moins qu’une consécration.
MICHELLE TALLANDIER, Journal de Cossonay
Que
voilà une bonne idée de rééditer en camPoche ce premier roman d’Anne
Cuneo. Il se passe en Angleterre et la première version est écrite en
anglais. Traduite ensuite en français par l’auteur elle-même, elle est
retravaillée et affinée. Cela ressemble à un roman anglais, avec
une multitude de personnages, des événements inattendus et une intrigue
dont l’intérêt ne se dément jamais. Amalia, petite Italienne de
quatorze ans, orpheline d’un père assassiné et abandonnée par une mère
qui passe sa vie dans les casinos, débarque à Londres après avoir fui
les orphelinats où elle a passé une triste enfance. Elle pleure, seule
avec une valise plus lourde qu’elle. Et là apparaît Miss Bee, une très
vieille dame qui, considérant que sa vie n’a plus de sens, s’apprête à
en finir. S’occuper de l’enfant, lui apprendre à dépasser les moments
difficiles, à ne jamais se résigner, à se libérer de l’empreinte
néfaste de sa mère redonne à Miss Bee une raison de vivre. Une grande
affection les unira et elles feront ensemble un bout de chemin.
L’auteur a choisi un style léger, jeune puisque Amalia est censée
raconter ses souvenirs à dix-neuf ans. C’est facile à lire, mais il y a
une grande profondeur de pensées et de sentiments. À la fois, elle nous
montre combien sont précieux les souvenirs et les connaissances de
cette invraisemblable vieille dame, qui fut suffragette et s’est même
mesurée à Churchill. D’autre part, elle met en valeur aussi le courage
et la personnalité de l’adolescente qui s’acharne à trouver un sens à
sa vie sans jamais s’en laisser conter.
Commencez ce livre et je vous défie bien de l’abandonner en cours de lecture!
JULIETTE DAVID, Suisse magazine
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