{…} Dès les premières lignes, le lecteur est embarqué dans l’histoire
touchante d’Elena, rescapée de guerre, rongée par le deuil et les
souvenirs douloureux. C’est à Lausanne, où elle est étudiante, que
l’héroïne est confrontée à ses anciens fantômes. À Lausanne encore
qu’elle raconte sa vie à une inconnue sur un banc du parc Mon-Repos.
Une jeunesse sur fond de Seconde Guerre mondiale, marquée par les
séquelles laissées à ces différents acteurs : blessures psychologiques,
meurtrissures du cœur et de l’âme, qui font que la vie peine à prendre
le dessus sur une existence de survivant délavée par trop de sang.
Un récit poignant, parfois empreint de «naïveté». Une naïveté que
Bernard Campiche qualifie plus volontiers de «vraie fraîcheur» – une
façon de voir la vie comme un enfant – qui caractérise Anne Cuneo.
Un ton qui touche le lecteur et le rejoint assurément au plus profond de lui-même.
MURIEL RAMONI, Le Matin-Dimanche
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