MARIE-CLAIRE GROSS

5 MINUTES 44

Roman
2018. 216 pages. Prix: CHF 30.–
ISBN 978-2-88241-437-3


Biographie

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Manifestations, rencontres et signatures
Index des auteurs


Passage de Marie-Claire Gross à l'émission radiophoonique  «Versus-lire» Espace 2, du 15 novembre 2018.

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Aussi haletant que la course

Le roman 5 minutes 44 de Marie-Claire Gross est un des derniers livres édités par Bernard Campiche. Même histoire, trois points de vue: celui d’un journaliste sportif, Cassoni, de l’entraîneur de la marathonienne suisse, Victor, et Frank, un employé de sponsors. La course est celle du premier marathon olympique féminin du 5 août 1984 à Los Angeles, l’histoire est véridique. Les femmes ont longtemps été interdites de courir, mais, petit à petit, elles ont réussi à imposer cette discipline.
Le lecteur suit la course avec les trois protagoniste, on se croirait dans un film documentaire; il y a beaucoup de détails très précis qui nous font revivre cette course d’une manière très réelle, avec du suspense. Frank et sa femme Irène sont fans de la Norvégienne Grete Waitz et il doit lui ramener le plus de photos possible. Pas si facile, car ce n’était pas encore l’ère du numérique.

Cinq très longues minutes de la vie d’une coureuse

Marie-Claire Gross, pour ce sujet, s’est documentée de manière précise. Elle est venue discuter avec Pierre Mercier de son travail de commentateur sportif. On voit qu’elle connaît très bien ce domaine et le raconte d’une manière très réelle. Il y a le suspense de la course, est-ce Grete Waitz ou Joan Benoit l’Américaine qui va gagner? Ensuite, la marathonienne suisse, Gabriela Andersen-Schiess, va-t-elle réussir à finir sa course? Elle a raté un poste de ravitaillement et arrive complètement désydratée pour les derniers tours du stade. C’est vrai que l’image de cette coureuse qui titube tenue par sa seule volonté m’est immédiatement revenue à l’esprit. Pourquoi ce titre 5 minutes 44? On ne le sait formellement que vers la fin, même si on peut le deviner petit à petit. Cinq minutes, c’est très court ou c’est très long selon les circonstances, selon le ressenti.
Un livre qui se lit très facilement, très intéressant également du point de vue de la place des femmes dans le sport.


NATACHA MAHAIM
, L'Omnibus, 9 novembre 2018

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Passage de Marie-Claire Gross à l'émission radiophoonique  «Vertigo» La Première, du 21 décembre 2018.

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Chaleur et suspense étreignent le deuxième roman de Marie-Claire Gross. 5 minutes 44 se déroule à Los Angeles il y a trente-cinq ans. Le monde avait alors les yeux rivés sur la Cité des anges qui accueillait les Jeux d’été. L’intrigue se focalise sur le dimanche 5 août 1984. Trois regards s’y déploient en alternance sur la même épreuve.  Et quel événement! Il s’agissait d’une première: le marathon olympique féminin.
La narration restitue de façon évocatrice la canicule qui accablait Los Angeles et influencera la suite. Marie-Claire Gross rend également le gigantisme de la mégapole. En cette ville immense, les marathoniennes ont pris le départ sous une pression très forte: les féministes ont dû lutter pour obtenir le droit de courir des marathons, jusque-là réservés aux hommes.
Un chronométreur, le coach d’une athlète et un journaliste sportif suivent l’épreuve. Le personnage principal est en revanche une femme, Gabriela Andersen-Schiess, une athlète suisse dont on attend l’arrivée. L’incertitude et l’inquiétude qui montent nourrissent le suspense. Les tribulations de l’athlète, vues et revues sur le petit écran à l’époque, donnent sa force dramatique à 5 minutes 44. Jusqu’au franchissement de la ligne d’arrivée par une Gabriela Andersen-Schiess à bout de forces, qui aura mis 5 minutes 44 secondes à boucler un ultime tour de stade en titubant. D’un fait marquant entré dans la mémoire collective. Marie-Claire Gross tire un roman palpitant, aventure sociale, politique et humaine.


MARC-OLIVIER PARLATANO
, Le Courrier, 3 janvier 2019

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Un dernier tour de piste

5 minutes 44, c’est le temps que mettra Gabriela Andersen-Schiess pour son dernier tour de piste, long comme un calvaire. Du premier marathon féminin des JO, couru à Los Angeles en 1984, l’histoire retiendra moins le nom des médaillées que cette image forte: la coureuse zurichoise titubant, déshydratée, d’un couloir à l’autre, pour s’effondrer dans les bras des médecins juste après la ligne… 5 minutes 44, c’est aussi le titre de la Boélande Marie-Claire Gross, qui s’empare de cette séquence en la situant dans le long combat des femmes pour le droit à la course à pied de compétition.
La littérature a souvent enfilé ses baskets, du Courir d’Echenoz à l’Autoportrait de l’auteur en coureur de fond de Mukami. Mais parfois, difficile de tenir le rythme. Même si les pages qui évoquent l’entrée dans le stade du dossard 323 sont très réussies, l’auteur s’éparpille en superposant les points de vue d’un journaliste, d’un entraîneur et d’un préposé au chronomètre. Surtout, son texte parfois malhabilement féministe reste trop proche de sa documentation pour aspirer à la fluidité d’une foulée marathonienne.


THIERRY RABOUD
, La Liberté, 15 novembre 2018

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Ce dernier tour de piste entré dans l’histoire

L’image, effrayante, est restée célèbre: à l’arrivée du marathon féminin des jeux Olympiques de Los Angeles, Gabriela Andersen-Schiess titube, les yeux perdus, le corps désarticulé, le visage tordu. Elle finit sa course – son calvaire – et entre dans l’histoire du sport. La voici au coeur du deuxième roman de la Vaudoise Marie-Claire Gross (après Relier les rives en 2016): son titre, 5 minutes 44, renvoie au temps qu’il a fallu à l’athlète helvético-américaine pour effectuer son dernier tour et demi de piste.
Ce 5 août 1984, les jeux Olympiques accueillaient pour la première fois un marathon féminin. Marie-Claire Gross retrace cet événement à travers trois personnages masculins: un employé de Timing, l’entraîneur de Gabriela Andersen- Schiess et un journaliste sportif. Le sujet lui permet aussi de revenir sur cette époque où les femmes ne pouvaient courir, parce que ce n’était pas bon pour elles. On pensait à leur bien, que voulez-vous… 5 minutes 44 repose sur une documentation sérieuse et une évidente connaissance du sujet, qui ne devient jamais pesante. Au contraire: le livre laisse parfois l’impression de rester en surface. Il évoque certes des thèmes passionnants autour du sport, des luttes féministes, du courage, de la souffrance, de la médiatisation, mais il les effleure plus qu’il ne les approfondit.


ÉRIC BULLIARD
, La Gruyère, 15 novembre 2018

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Ce dimanche 5 août 1984, à Los Angeles, a lieu le premier marathon olympique féminin de l'Histoire. Le départ est donné à Santa Monica et l'arrivée est prévue dans un stade immense, de 80 000 places, le Memorial Coliseum.
Marie-Claire Gross raconte donc une histoire vraie, mais c'est un roman, certes très documenté, mais un roman tout de même: cette épreuve, au sens littéral du terme, est vécue depuis trois points de vue masculins imaginés.
Frank est employé de Timing: «Ses premiers Jeux Olympiques, il a la chance de les vivre de l’intérieur.» Son rôle est de «s’assurer que les noms d'Omega et Longines figurent dans la ligne des caméras.» Lui et sa femme Irène, restée en Suisse, sont fans de l'une des cinquante participantes, la Norvégienne Grete Waitz.
Victor est l'entraîneur de la marathonienne suisse Gabriela Andersen-Schiess, qui, à l'époque, a trente-neuf ans. Gaby est une femme de caractère, à qui il est difficile d'imposer quoi que ce soit... Il fait très  chaud et très humide. Il ne laisse pas de lui répéter: «Vergiss nicht zu trinken» (N'oublie pas de boire).
Cassoni est journaliste: «Lui, il aime le chaud: l'été va si bien aux filles.» Il trouve qu'un marathon femmes est une fausse bonne idée: «Qu’est-ce qui leur prend à vouloir copier les hommes? On n'est pas fait pareils.» En plus il a commencé en retard... ce qui va lui faire manquer des épreuves bien plus intéressantes.
Le mieux serait de ne pas connaître les résultats de ce marathon mythique (ou feindre de les ignorer), où des femmes ont montré que, sans copier les hommes, elles étaient des athlètes suscitant l'admiration de toutes et de tous.
Car l'auteure, qui connaît son sujet sur le bout des jambes de ses marathoniennes, fait de cet événement une histoire pleine de suspense, donnant envie au lecteur d'en connaître la fin, même s'il la connaît, en excitant son impatience.
Quant au titre du livre, il n'est compris par le lecteur que vers la fin: dans une épreuve où le chronométrage est essentiel, ces cinq minutes et quelque apparaissent à la fois longues et courtes, comme pour ceux qui les ont vécues.

Blog de
FRANCIS RICHARD

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Évoqué dans Sport dimanche, RTS 1, le 28.10.2018.

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5 minutes 44, son deuxième roman, met en scène trois hommes : un employé du Timing, l’entraîneur d’une athlète et un commentateur sportif engagés dans les Jeux olympiques de Los Angeles.
Nous sommes le 5 août 1984, jour du premier marathon olympique féminin.
Quelle est la place des femmes dans la société et surtout dans le sport ? C’est l’une des questions qu’aborde ce roman nourri d’archives, aux accents de docu­fiction.
Observateurs actifs, Frank, Victor et Cassoni vont assister et faire écho, chacun à sa façon, à un événement dramatique et spectaculaire ancré dans la mémoire collective. 

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