Le regard porté par la narratrice sur une étrangère venue se réfugier
dans un village de montagne, à travers les dessins du Livre d’Aimée
acheté naguère, n’est peut-être que le propre regard de la narratrice
sur elle-même. Souvenirs d’une traversée existentielle, du bleu de la
robe de l’enfance à la prise de conscience d’être non désirée, de
l’apprentissage de la lecture au manque cruel de livres, du
désenchantement amoureux à la rupture, tout est suggéré dans cette
introspection. C’est un texte à l’écriture simple, évidente, d’une
densité poétique rare, le meilleur roman lu dans la rentrée littéraire
de cet automne.
MAURICE REBETEZ, 24 Heures
À partir des «innombrables visages en attente dans sa mémoire»,
Sylviane Chatelain construit un superbe roman, ou plutôt un poème en
prose, rythmé par la présence lumineuse d’Aimée, une petite fille à la
robe bleue, réminiscence du monde merveilleux, curieux et réceptif de
l’enfance…
S. VIRET, Journal de Sainte-Croix
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