L’Anneau rouge, un très beau livre, poignant comme la vie qui se défend contre la bêtise et l’enfermement…
Une histoire si simple, à peine caricaturale, que celle de cette
Mirabelle de 17 ans qui se trouve enceinte des œuvres d’un fils à
maman. Et cette maman-là tente de mettre bon ordre dans la carrière de
son petit en usant de l’intimidation et de la contrainte pour que
disparaisse ce rejeton intempestif. Mirabelle, l’obéissante, la soumise
face à «Celle-qui-décide», défend pied à pied son bien le plus précieux
et trace sa voie solitaire…
En traçant un anneau rouge, celui aussi du test de grossesse, en
peignant, autour, des remparts de blanc et de bleu, Mirabelle se
fortifie et couve harmonieusement cet éclat de jaune pur qui symbolise
le germe de vie. Écrit au plus près du corps, de ses sensations, de son
imaginaire, le discours intérieur de Mirabelle est un véritable hymne à
la vie, malgré tout.
MIREILLE SCHNORF, La Presse
…La
force de ce petit roman se situe pourtant au-delà du point de vue
moral. Cette force gît, derechef, dans la dénudation sèche de la
phrase, dans la gradation discrète qui conduit au dénouement, dans
l’étonnement métaphorisé devant la Vie. Mais aussi devant la lâcheté
finalement invincible de certains.
JEAN-CLAUDE JOYE, L’Express
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