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L’Engadine
semble favoriser les illuminations poétiques et les prises de
conscience existentielles. Elle est au cœur de deux ouvrages de «
géographie littéraire » – deux voyages où l’émotion artistique est
suscitée par la splendeur du paysage. Dans Nietzsche. L’Engadine est ma
maison, publié chez Christian Pirot dans la collection « Maison
d’écrivain », André Coutin explore les lieux de la révélation de
Nietzsche. Il tisse des liens fertiles entre paysage et pensée en y
mêlant ses propres souvenirs littéraires. Ce lien un peu mystique entre
nature et création imprègne également Sirènes d’Engadine, récit de
Corinne Desarzens, publié aux Éditions du Laquet – dont la collection «
Terre d’encre » incite un auteur à parler d’un lieu « qui le retient,
le séduit, où la nostalgie compte moins que la quête d’une vérité,
d’une émotion, d’un nouvel éblouissement ». Dans un style qui
traduit son émerveillement, Corinne Desarzens raconte sa rencontre avec
l’Engadine, ses langues et son histoire, ses villages et ses habitants.
Ceux-ci vivent derrière des murs qui fascinent tout particulièrement
l’auteure. D’ailleurs, elle « mange les façades en les dessinant dans
un carnet » et ses croquis au crayon ouvrent dans le texte des fenêtres
vers le rêve. Ornés d’animaux domestiques, de diablotins aux formes
étranges, de symboles qui « révèlent tous une nature ambivalente, la
menace derrière le sourire, la bonne surprise derrière l’effroi », ces
murs racontent des histoires anciennes et féeriques : où les sirènes
ont la part belle qui, comme la beauté, « ne se montrent qu’à ceux qui
sont prêts à partir avec elles ».
ANNE PITTELOUD, Le Courrier
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