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Corinne Desarzens

Sirènes d’Engadine

Édition originale: Martel: Éditions du Laquet, 2003
2008. 80 pages. Prix: CHF 10.–
ISBN 978-2-88241-216-4


Biographie

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L’Engadine semble favoriser les illuminations poétiques et les prises de conscience existentielles. Elle est au cœur de deux ouvrages de « géographie littéraire » – deux voyages où l’émotion artistique est suscitée par la splendeur du paysage. Dans Nietzsche. L’Engadine est ma maison, publié chez Christian Pirot dans la collection « Maison d’écrivain », André Coutin explore les lieux de la révélation de Nietzsche. Il tisse des liens fertiles entre paysage et pensée en y mêlant ses propres souvenirs littéraires. Ce lien un peu mystique entre nature et création imprègne également Sirènes d’Engadine, récit de Corinne Desarzens, publié aux Éditions du Laquet – dont la collection « Terre d’encre » incite un auteur à parler d’un lieu « qui le retient, le séduit, où la nostalgie compte moins que la quête d’une vérité, d’une émotion, d’un nouvel éblouissement ».
Dans un style qui traduit son émerveillement, Corinne Desarzens raconte sa rencontre avec l’Engadine, ses langues et son histoire, ses villages et ses habitants. Ceux-ci vivent derrière des murs qui fascinent tout ­particulièrement l’auteure. D’ailleurs, elle « mange les façades en les dessinant dans un carnet » et ses croquis au crayon ouvrent dans le texte des fenêtres vers le rêve. Ornés d’animaux domestiques, de diablotins aux formes étranges, de symboles qui « révèlent tous une nature ambivalente, la menace derrière le sourire, la bonne surprise derrière l’effroi », ces murs racontent des histoires anciennes et féeriques : où les sirènes ont la part belle qui, comme la beauté, « ne se montrent qu’à ceux qui sont prêts à partir avec elles ».

ANNE PITTELOUD, Le Courrier

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