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L’œuvre
de prose d’Alexandre Voisard commence avec Louve, récit initiatique où
la poésie, la fiction et le rêve se conjoignent pour composer
l’allégorie de l’homme mûr qui s’interroge sur soi.
L’Année des treize lunes,
le seul roman que l’auteur nous ait donné à ce jour, est un livre fort
et tendu, qui se recommande par sa beauté, mais qui, par les thèmes
abordés comme par le style de prose qu’on y rencontre, par la
philosophie et la morale qui le sous-tendent, est excentré dans l’œuvre
intégrale.
L’Adieu aux abeilles est un recueil de
nouvelles. Les imaginations qui ont présidé à ces narrations, le sens
aigu du conteur qui en a conduit l’écriture, enfin les trouvailles
stylistiques d’un écrivain euphorique même au contact de ce qu’il y a
de plus grave dans son propos, tout cela donne à ces nouvelles une
efficacité peu commune.
ANDRÉ WYSS, directeur de la publication
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Il
est des œuvres lumineuses, si sincères et poétiques qu’elles vous
portent plus que vous ne l’auriez espéré. Phénomène rare. Qui explique,
avec l’opiniâtreté qu’on lui connaît, le désir de l’éditeur Bernard
Campiche de rééditer celle d’Alexandre Voisard.
L’Intégrale 5
en poche du grand écrivain (poète de la révolution jurassienne,
personnalité influente de Pro Helvetia, Prix Schiller et membre de
l’Académie européenne de poésie) comprend de la prose et des récits.
Réunie en deux tomes et superbement mise en page, elle constitue un
kaléidoscope éclatant de son génie.
Louve ouvre
cette somme. Un récit initiatique, où se rejoignent poésie, fiction et
réalisme fantastique pour composer, comme l’annonce André Wyss qui a
préparé l’édition, «l’allégorie de l’homme mûr qui s’interroge sur
soi». Le personnage central se promène en montagne. Il entre au hasard
dans la maison d’un hameau. Une femme est là, qui se révèle à la fois
fille-femme, femme-mère, sœur-maîtresse, femme-paysage, femme-terre…
Objet de désir, certes, mais loin de la banale sauvageonne : elle
constituera le miroir du présent comme du passé de l’homme dans son
errance. L’initiation – éternel conflit entre désir et réalité - et
la sagesse sur laquelle elle voudrait déboucher, est un thème récurent
chez Voisard. Celle de Raton, jeune héros de L’Année des treize lunes,
embrasse aussi bien l’éveil à la sexualité, au groupe social et au
côtoiement déroutant de la vieillesse. Celle encore de la future veuve
de L’Adieu aux abeilles évoque frontalement la préparation à la mort de
l’être aimé… On chemine avec les personnages de Voisard comme avec
un ami qu’on n’a pas revu depuis longtemps; on le redécouvre, on
l’observe en coin, on compare sa vie à la sienne. Non sans une touche
d’amertume : ces personnages se croisent mais peinent à communiquer;
ils sont articulés par une poésie «tendre et cruelle, sourde et aiguë»
(Wyss), d’où surgit la vraie vérité, sans fard ni détour. Et l’on se
dit, comme si on l’avait oublié, Dieu que la vie est belle.
SERGE BIMPAGE, 24 Heures
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Alexandre
Voisard est un orfèvre de la forme brève. Quand il écrit un roman,
c’est un entrelacs de ruisseaux qui jaillit plutôt qu’un fleuve. Les
deux volumes de récits réunis en camPoche manifestent cet art du court
jusque dans L’Année des treize lunes, tendre et joyeux collage de moments furtifs qu’André Wyss, dans sa préface de 1984, compare à du Queneau. Dans Louve
(1972), Doris Jakubec décèle un univers de signes, une quête des
origines. On y trouve aussi, encore discret, l’érotisme qui s’épanouira
dans les poèmes. «La vie est une phrase interrompue»: dans une des
nouvelles de L’Adieu aux abeilles (recueil paru en 2003),
Voisard cite Victor Hugo. La mort rôde dans ces textes, mais elle ne
pèse pas, à peine un suspens, un soupir. Rupture de ton avec Prose II,
sous-titré «Opera buffa» qui réunit trois bouquets d’histoires drôles,
voire caustiques, libres de ton, que Nicolas Bouvier qualifia de
«brèves de comptoir». Ils ont pour titres Je ne sais pas si vous savez (1975), Maîtres et valets entre deux orages (1979), Un train peut en cacher un autre (1993). Un Coda (1994) égrène des proverbes malicieux en conclusion. Deux recueils à feuilleter avec gourmandise.
ISABELLE RÜF, Le Temps
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La publication de L’Intégrale d’Alexandre Voisard s’enrichit de deux nouveaux livres. Le volume 5 (Prose I, Récits) contient Louve (1972); L’Année des treize lunes (1984); L’Adieu aux abeilles (2003). Le volume 6 (Prose II, Opera buffa) propose Je ne sais pas si vous savez (1975); Un train peut en cacher un autre (1979); Maître et valet entre deux orages (1993); «Coda» (1994).
À portée de main, dans un format de poche, l’intégralité des œuvres (en
attendant les suivantes) du poète et écrivain jurassien. Présentation
et analyse d’André Wyss, fin connaisseur d’Alexandre Voisard.
CHANTAL CALPE-HAYOZ, Jura Pluriel
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