Atteint dans sa santé, Albert a fait le choix d'une mort
digne par le bias de l'Association SOS (Sterben ohne Schmerzen).
Militaire de carrière, c'est «droit dans ses bottes» qu'il choisit
cette solution, la définit, l'envisage, la prépare non sans minutie et
régularité. Autour de lui, sa femme et son fils font leur chemin, entre
acceptation et horreur. Le premier roman de ce Vaudois, Frédéric
Lamoth, est riche: belle écriture, emprreinte autant d'émotions que de
belles tournures, mais également de ce processus d'acceptation de la
mort en quatre phases, proposé par deux membres de l'Association SOS.
Ils accompagnent, via plusieurs rendez-vous, le futurr mourant à se
réapproprier sa fin de vie. Un ouvrage – entre roman et biographie –
sensible et étonnant, de bout en bout.
SANDRA WIDMER JOLY, Genève Home Information
Premier roman du Vaudois Frédéric Lamoth, né en 1975. La Mort digne
mêle ironie et tendresse, sourire et douleur. Parce que derrière le
récit de cette mort acceptée se profile une vision acerbe d’une
certaine Suisse.
Officier instructeur à la retraite, Albert Biollaz est atteint d’un cancer incurable. Il a pris contact avec une association, «Sterben ohne Schmerzen»,
qui l’aide à préparer son départ. Étudiant en lettres, son fils raconte
ses derniers instants et finit par se découvrir une vocation d’écrivain.
La Mort digne distille
une ironie aussi discrète que réjouissante. Des souvenirs de Savatan à
la collection d’armes au sous-sol de la maison bourgeoise. Et malgré
des phrases qui sentent parfois un peu trop l’application, il faut une
belle assurance pour sourire sur un sujet aussi grave, pour mêler avec
tact l’amusement à l’émotion.
ÉRIC BULLIARD, La Gruyère
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