Aubainne, Cassien, Mourette composaient dans Le Mas-Méjac
ce couple où l’on est trois, bien connu des moralistes et des
groupements en faveur de la bonne lecture, il paraissait donc bien
vraiment que ce livre serait immoral.
Mais il comportait une suite, et donc une morale. Dans la vie, il n’est
que d’attendre: les méchants sont toujours punis; les uns meurent
ruinés, les autres demeurent fortunés jusqu’à la fin (c’est leur
punition, et paraît-il, elle est terrible).
Pour les pauvres gens, les morales sont moins raffinées : leurs
actes les suivent. S’ils ont semé le vent, ils récoltent la tempête.
On verra dans ce livre-ci que rien ne s’arrange jamais; les bons
deviennent meilleurs, les mauvais deviennent pires.
Qui étaient les bons? Qui les mauvais?
J’aimerais que l’on devinât, au cours de lectures, combien ce livre
était commandé impérieusement ; par moments, il me paraît à moi qu’il
est moins la suite du Mas-Méjac que Le Mas-Méjac n’en était le prologue.
Argument de C.-F. LANDRY, J
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